Aujourd'hui synonyme d'opulence commerciale, le vendredi noir n'était utilisé que pour annoncer les départs en vacances ou en fin de semaine. Perspective de morts sur les routes. À en croire les différents reportages, c'est plutôt le risque de se faire écraser par la foule en délire qui se jette dans les magasins au moment de l'ouverture.
Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi sommes nous systématiquement infectés par les virus commerciaux en provenance des États unis ? À quand le Thanksgiving ? À quand la sinistre cérémonie pour gracier une dinde sur les 100 millions qui seront consommés à l'occasion de cette Action de grâce purement américaine ?
C'est sans doute au nom de la mondialisation que la dilution de l'exception culturelle française avance inexorablement pour ne devenir qu'une expression qui fait chic dans la bouche de certains dignitaires.
Aux États unis en 2016, plus de 100 millions de consommateurs ont bravé la foule pour essayer de faire une bonne affaire le jour du vendredi noir. C'est 40 % de plus qu'en 2015. Les commerçants français doivent rêver de voir un jour 20 ou 30 millions de consommateurs se jeter à pied joint dans leurs magasins dans la seule journée du Balck-friday.